Le Café Littéraire de Metz

Les médecins et l’écriture

      Les Grecs nous ont légué les plus anciens traités de médecine, le serment d'Hippocrate rappelle le nom de celui qui fut un des premiers médecins grecs. Le personnage du docteur Horace Bianchon traverse toute la Comédie humaine de Balzac. Céline décrit la triste vie d'un médecin de banlieue dans Voyage au bout de la nuit, et Rabelais, qui passa dans nos murs un certain temps, pensait que le rire était le meilleur des remèdes, ce qu'on redécouvre à l'heure actuelle. On sait aussi le sort que Molière, qui ne les aimait guère, réservait dans ses comédies aux médecins de son temps.

     Le monde de la médecine fascine, parce que nulle matière ne touche de plus près à l'humain, à la vie et à la mort. Par leurs études et leur profession les médecins ont accès à la profondeur des corps et des âmes, et chez bon nombre d'entre eux  la plume a souvent complété le stéthoscope, soit pour rédiger des mémoires relatant leurs découvertes, soit pour analyser à la lumière de leurs connaissances et parfois élucider un mystère de l'histoire, soit pour se lancer dans la fiction romanesque… Le Président de l'Association des écrivains médecins, le docteur Jean-Pierre GOIRAN, sera présent au café littéraire. Notre invité, le docteur Gilbert SCHLOGEL, présentera son dernier romanToubib nourri de son expérience en Algérie. Ses ouvrages, à travers une trame policière ou romanesque, posent des questions d'éthique essentielles, ses personnages, puisés dans la réalité la plus immédiate, ouvrent sur le monde un regard lucide en forçant le lecteur à s'interroger sur l'horreur de certains faits divers et sur l'homme tel qu'il est devenu. Vous aimerez discuter avec lui ce samedi au Café Littéraire de Metz, ainsi qu'au repas qui suivra à l'Horloge